Durant 7 ans, de 1987 à 1994, Pierre Soulages va s’atteler à la tache de donner à l’abbatiale de Conques une nouvelle lumière. Comme un juste retour des choses, comme s’il faisait un juste retour aux choses qui l’ont construit. « Adolescent, j’ai tellement été bouleversé par la beauté de l’architecture de cette église que j’ai décidé de me consacrer à l’art » a-t-il dit. Et maintenant que l’adolescent est maître, il va redonner lumière au choeur, au tympan et au trésor du site. Soulages va concevoir lui-même le verre de ses vitraux, qu’il va façonner un à un, à force d’études, de dessins, de plans et de projections, en collaboration avec le verrier Jean-Dominique Fleury, qui a signé les vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Rodez.

Le peintre voulait une lumière stricte, sans teinte colorée ni dessin. Il en conçut des vitraux sobres, aux lignes droites et courbes, qui donnent une lumière qui change avec les heures du jour.

Ici vous trouverez les différentes étapes de ce travail qui a sobrement mis en lumière le coeur spirituel d’un des Plus beaux villages de France. Comme si Soulages, intemporel, s’était incrusté lui-même dans ces pierres sacrées, pour devenir histoire et dévotion.